
Sans doute aussi ancien que l’histoire de la médecine, l’intérêt des médecins pour les maladies de la peau prit à la fi n du XVIIIe siècle une dimension nouvelle. L’invention d’une méthode diagnostique élémentaire fut la première de ces « mutations brusques » que Bachelard considère comme essentielles à l’enrichissement du savoir – « acccéder à la science, […] c’est accepter une mutation brusque qui doit contredire un passé » – et qui permit à la dermatologie d’exister1. Succédant à cette idée neuve, l’acquisition d’une technique littéraire de la description, le rôle nouveau, pédagogique et soignant, attribué aux hôpitaux, la décision de donner à un hôpital parisien une mission spécifi que au service des malades de la peau, l’apparition de l’image en tant qu’outil d’enseignement, la curiosité des investigateurs qui cherchèrent les causes des maladies à travers la lentille d’un microscope illustrèrent ces mutations qui, en quelques décennies, fi rent progresser la connaissance des maladies de la peau....
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